Publié dans Société

Cyclone intense dans l'océan Indien - Freddy fait peur !

Publié le jeudi, 16 février 2023

Le cyclone tropical intense Freddy, bien qu'en baisse de régime, constitue une grande menace pour les terres habitées des îles des Mascareignes. En effet, le bassin du sud-ouest de l'océan Indien n'a plus connu une telle menace depuis 15 ans. Avec des rafales de vent allant jusqu'à 285 km/h, Freddy se situe juste au-dessous des cyclones Geralda, Eunice et Gafilo. Des noms qui ont marqué les esprits par leurs ravages et leur intensité.

Sur les réseaux sociaux, c'est déjà la panique. La majorité des commentaires et des publications prévoient une catastrophe de grande ampleur, pire que le dernier cyclone ayant touché terre, baptisé Cheneso. En outre, les fausses informations sur l'arrivée imminente de ce cyclone sèment la confusion et provoquent la psychose chez certains. Déjà, dans les îles sœurs comme les Rodrigues, la population a commencé à renforcer les habitations et acheter des provisions.

Du côté des médias aussi, c'est la guerre des titres. Et si certains restent réservés, d'autres n'hésitent pas à sortir les « grands mots ». Sur Facebook, Freddy est associé au célèbre film d'épouvante portant le même nom. Le cyclone a même été nommé « Freddy la terreur de l'océan ».

La peur de l'inconnu, c'est l'explication de la situation actuelle concernant le cyclone. En effet, la panique vient surtout du fait que la génération actuelle ne se souvient que très peu des cyclones anciens. Et par manque d'informations, le sentiment de peur s'installe en elle.

Malgré tout, la peur n'est pas illogique. Freddy est encore loin pour le moment. Mais le jour où il approchera les terres habitées, les ennuis vont commencer. Avec sa puissance, certes qui va en diminuant au fur et à mesure qu'il s'approche des côtes, ce système va faire des ravages. Les recommandations des autorités locales doivent être prises au sérieux par les zones qui seront touchées.

Du côté des officiels, tous s'accordent à dire les prévisions actuelles indiquant que contrairement à Dingani, déjà perdu dans le cimetière des cyclones, Freddy frappera sûrement et certainement la population. A Madagascar, le service de la météorologie a annoncé que le point d'impact aura lieu sur la cote Est d'ici la semaine prochaine (entre le 20 et le 26 février). En se basant sur le modèle du Centre météorologique régional spécialisé (CMRS) de La Réunion et celui du « Joint Typhoon Warning Center (JTWC) » - un centre interarmes de prévision des cyclones tropicaux entre l'US Navy et l'US Air Force -, les Districts suivants sont parmi les concernés : Sainte-Marie, Soanierana-Ivongo, Fenoarivo-Atsinanana, Vavatenina, Toamasina, Vohibinany, Vatomandry, Mahanoro, Nosy Varika et Mananjary. Néanmoins, les simulations utilisant « The Global Forecast System » (GFS) situent plutôt l'atterrissage de Freddy plus au sud, notamment à Manakara, le 22 février.

Effectivement, même si l'on est encore à plus de 2.000 km de la menace de Freddy, les autorités malagasy affirment qu'elles s'attendent à toute éventualité. Les mesures prises lors du passage du cyclone Cheneso seront toutes remises en activité. Les centres d'accueil sont d'ores et déjà prêts. Avec le passage de nombreux cyclones chez nous, on a un peu plus d'expériences par rapport aux îles sœurs.

 

Nikki Razaf

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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